Stratégie Open Source en Europe : Passer de la consommation à la contribution

Stratégie Open Source en Europe : Passer de la consommation à la contribution

L’open source et les logiciels libres constituent désormais un élément structurant des systèmes d’information européens. Leur omniprésence se vérifie à tous les niveaux : serveurs, environnements cloud, outils de cybersécurité et DevOps, plateformes d’IA et infrastructures de conteneurisation. Il est évident que l’Europe a adopté l'open source à une échelle considérable.

Toutefois, l'adoption n'est plus suffisante.

C’est la conclusion explicite du récent rapport « World of Open Source: Europe 2025 », publié par la Linux Foundation Europe. En dépit de l’utilisation intensive de ces technologies ouvertes, une majorité des organisations européennes maintient une posture de consommation passive. Les niveaux de contribution, la définition stratégique et la gouvernance demeurent insuffisants. Cette situation expose l’Europe au risque de compromettre son autonomie technologique, de nuire à sa compétitivité et d'hypothéquer son rôle moteur dans l'innovation.

Une adoption massive sans stratégie de pilotage 

Les indicateurs sont sans équivoque : plus de 90 % des entreprises interrogées ont maintenu ou accru la valeur tirée de l'open source cette dernière année. L'open source est devenu la norme, notamment dans des sphères clés :

  • 64 % des organisations l'utilisent pour leurs systèmes d’exploitation serveur ;

  • 55 % dans les environnements cloud et de conteneurisation ;

  • 54 % dans le développement applicatif.

Le paradoxe du manque de gouvernance 

Cette généralisation dissimule néanmoins un déficit de gouvernance. Seules 34 % des organisations européennes possèdent une stratégie open source formelle. De plus, seulement 22 % ont établi un OSPO (Open Source Program Office), alors que cette structure est reconnue comme cruciale pour encadrer l'usage et les contributions.

Cette passivité est confirmée par le faible engagement : 30 % des entreprises se limitent à consommer les logiciels libres, sans aucune contribution en retour. De plus, à peine 28 % emploient des contributeurs ou des mainteneurs à temps plein.

Souveraineté, sécurité, innovation : des enjeux cruciaux pour l’Europe 

L’open source s'est affirmé comme un levier essentiel de souveraineté numérique. Ne pas prendre part à la gouvernance des logiciels libres employés dans les infrastructures critiques revient à aliéner le contrôle sur leur évolution, les choix techniques et les garanties de sécurité.

Cette dépendance est d'autant plus préoccupante que le cadre réglementaire se durcit. Le Cyber Resilience Act (CRA), récemment adopté, impose désormais une traçabilité rigoureuse des composants et rend la production de SBOM (Software Bill of Materials) obligatoire. Or, un chiffre interpelle : 62 % des organisations reconnaissent ne pas être prêtes à satisfaire ces nouvelles exigences.

Nécessité d'une approche proactive 

Face à ces contraintes inédites, il devient impératif pour les entreprises européennes d'adopter une approche véritablement proactive. Le rapport de la Linux Foundation est sans ambiguïté : il est urgent de cesser de considérer l'open source comme une simple ressource « gratuite » sur le plan tactique. Il faut désormais le piloter et le gouverner comme un actif stratégique de l’entreprise.

Vous cherchez à ce que la section soit plus cohérente dans son ensemble, tout en restant simple et formelle.

Voici une version où les idées s'enchaînent de manière plus fluide et logique :

L'OSPO, un levier d'alignement stratégique 

La mise en place d'un OSPO est considérée par les experts comme l'un des mécanismes les plus pertinents. Cette structure, adoptée par les entreprises technologiques les plus matures, vise à professionnaliser la gestion de l'open source.

Ses missions principales sont les suivantes :

  • Définir une politique open source cohérente.

  • Encadrer l'ensemble du cycle de vie des logiciels libres : de la sélection des composants aux contributions, en passant par les audits de sécurité.

  • Assurer la gestion des aspects juridiques, financiers, RH et communautaires.

  • Servir d'interface stratégique entre l'entreprise et les communautés de développeurs.

Une efficacité subordonnée à la stratégie 

Néanmoins, l'efficacité d'un OSPO dépend de son intégration dans une vision stratégique claire. Cette vision doit être portée par la direction et se traduire par l'allocation de moyens et la définition d'objectifs mesurables. Or, c'est précisément cette impulsion stratégique qui fait encore défaut dans la majorité d'organisations européennes.

Des outils pour orchestrer la complexité 

Passer d’un usage passif à une stratégie active autour des logiciels libres implique une montée en maturité technologique, organisationnelle… et outillée. Car dans les faits, les environnements IT européens sont aujourd’hui profondément hybrides : systèmes historiques, briques open source, solutions SaaS, cloud public, infrastructures sur site. Le défi consiste non seulement à intégrer ces couches, mais aussi à les gouverner efficacement.

Cela requiert des outils capables de :

  • fédérer la supervision et le pilotage des ressources,

  • gérer les configurations dans un cadre sécurisé,

  • garantir la conformité réglementaire (RGPD, ISO, CRA),

  • et automatiser les opérations à grande échelle.

Dans ce contexte, ManageEngine s’impose comme un acteur de référence pour accompagner les DSI dans la gestion de cette complexité. Ses solutions couvrent un large spectre de besoins en gestion des opérations IT, cybersécurité, helpdesk et gouvernance, tout en s'intégrant de manière fluide avec les outils open source déjà présents dans les systèmes d'information.

Parmi les fonctionnalités les plus pertinentes pour les environnements hybrides :

  • Supervision unifiée des infrastructures avec OpManager, qui permet de surveiller serveurs, applications, routeurs, commutateurs, bases de données et services cloud à partir d’une console unique:

  • Automatisation des tickets et gestion ITIL via ServiceDesk Plus, qui structure la gestion des incidents, des problèmes, des changements et des SLA, avec intégration possible de flux liés à des outils open source comme Jenkins ou Git:

  • Conformité et gestion des accès avec AD360 et Log360, qui centralisent les journaux, gèrent les identités et détectent les comportements anormaux — des capacités précieuses dans le contexte de la Cyber Resilience Act:

  • Visibilité sur les dépendances critiques et gestion des configurations avec Applications Manager, utile pour suivre la santé des composants, y compris ceux issus de l’open source:

  • Support long-terme et mises à jour garanties, en complément de briques libres qui reposent sur des communautés souvent bénévoles.

ManageEngine ne remplace pas les solutions libres utilisées dans les SI : il les complète intelligemment. En ajoutant une couche de supervision, de sécurité et de gouvernance, il permet aux organisations de mieux structurer leur approche, de gagner en efficacité opérationnelle et de répondre aux exigences de conformité, tout en continuant à tirer le meilleur des technologies ouvertes.

L’Europe à la croisée des chemins  

L’open source n’est plus seulement un choix technique. C’est une décision stratégique, qui engage la capacité de l’Europe à garantir sa souveraineté numérique, à innover de manière indépendante, et à construire une économie numérique compétitive.